jeudi 18 juin 2009

Machin ne perd pas de temps!!!!


Marc Machin, croyant à l'erreur judiciaire car l'homme était condamné à 18 ans de prison pour un meurtre avant d'être remis en liberté le 7 octobre dernier suite aux aveux d'un autre homme, a été mis en examen mercredi soir par un juge d'instruction parisien pour avoir agressé une jeune femme le 5 juin dernier dans le XXe arrondissement de la capitale.


Poursuivi pour "agression sexuelle aggravée par des violences", il a été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention, comme l'avait requis le parquet, a-t-on précisé de même source. Marc Machin, qui a reconnu en garde à vue les faits dénoncés par la victime, a été présenté en fin de journée au juge d'instruction Paul Huber.

Sur Europe-1, la jeune femme d'origine canadienne a évoqué une "agression très violente", soulignant avoir eu "de la chance" qu'un voisin soit intervenu. Elle estime avoir été suivie depuis le métro, sans s'en rendre compte, puis avoir "senti une présence" dans le couloir de son immeuble. "Je me suis retournée et il y avait quelqu'un qui regardait sous ma jupe", a dit la victime âgée de 35 ans. "Quand j'ai vu cette personne qui regardait sous ma jupe, j'ai été très spontanée: je lui ai filé une gifle. Il n'a pas du tout apprécié je crois. Il s'est tout de suite retourné contre moi très violemment. Il m'a battue. Il m'a cassé une dent. Et après, c'est avec son poing qu'il m'a agressée sexuellement. J'ai crié, ça ne l'a pas arrêté. J'ai vraiment beaucoup saigné, ça ne l'a pas arrêté. Et en fait mes cris ont alerté un voisin qui était présent, qui est intervenu, qui l'a poursuivi, et ça, ça l'a arrêté".

Les examens médicaux ont confirmé qu'elle avait subi des violences et le dispositif de vidéosurveillance de la RATP a permis d'identifier Marc Machin qu'elle a reconnu à la police judiciaire, sans connaître son passé.

Agé de 27 ans, Marc Machin avait été reconnu coupable du meurtre de Marie-Agnès Bedot commis sur le Pont de Neuilly-sur-Seine à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 1er décembre 2001 et condamné à 18 ans de prison. Après avoir avoué les faits en garde à vue, ce jeune homme sans emploi, déjà condamné pour des agressions sexuelles, s'était rétracté et n'avait cessé de clamer son innocence.

En mars 2008, David Sagno, un SDF, s'était rendu au commissariat de la Défense et avait avoué avoir tué Marie-Agnès Bedot ainsi qu'une seconde femme au même endroit six mois plus tard. Un double homicide confirmé par la découverte de son ADN sur les deux scènes de crime.

L'avocat de Marc Machin a alors entamé une procédure en révision et le 1er juillet 2008, la commission de révision des condamnations pénales a accordé une suspension de peine à son client qui a pris effet en octobre dernier après qu'il a fini de purger une peine de trois mois de prison pour une altercation en prison. Sa demande de révision devait être examinée le 24 juin prochain.

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